Femmes et migrations : quand les obstacles se cumulent

Dans un contexte mondial où les migrations féminines augmentent, les femmes représentent aujourd’hui près de la moitié des personnes déplacées dans le monde. En Europe, elles étaient déjà plus de 51% en 2020.

Pourtant, leurs parcours, leurs contributions et leurs ambitions restent largement invisibilisés. Parce qu’elles sont femmes. Parce qu’elles viennent d’un autre pays. Parce que les stéréotypes, les barrières administratives et le manque de réseaux s’additionnent, les empêchant d’accéder aux droits, à l’emploi ou aux financements.

D’un côté, elles se heurtent aux défis communs à toutes les femmes :

• Conciliation entre vie professionnelle et charge familiale
• Moindre accès aux financements pour créer leur entreprise
• Sous-représentation dans les réseaux d’entrepreneuriat et les sphères d’influence

De l’autre, elles font face à des obstacles propres aux parcours migratoires :

• Barrières linguistiques et administratives
• Non-reconnaissance de leurs diplômes et compétences
• Discriminations
• Précarité économique et isolement social

Résultat : le taux de chômage des femmes immigrées atteint 14%, soit le double de celui des femmes françaises. Une exclusion silencieuse qui prive la société d’une richesse considérable.

Le pouvoir transformateur de la rencontre

Chez SINGA, nous en faisons chaque jour l’expérience… une rencontre peut tout changer : un parcours, une trajectoire, une vie entière. Ça passe par une porte ouverte. Une personne qui croit en vous. Un espace où l’on peut être soi, sans justification, sans jugement. 

Ces moments suspendus sont souvent le point de départ d’une transformation profonde, personnelle et professionnelle. On vous propose d’en découvrir quelques-unes, observées chez SINGA, à travers la campagne “Le Moment où…” : 

• Le moment où Nada, partie du Soudan, ose reprendre un pinceau lors d’un séjour organisé par SINGA Lyon. Ce geste, en apparence anodin, rouvre la porte de son avenir artistique. De fil en aiguille, Nada expose ses œuvres et anime aujourd’hui des ateliers pour d’autres femmes passées par l’exil.
• Le moment où Georgia, en Suisse, voit son projet de boulangerie récompensé par le SINGA Suisse Award. Ce prix, bien plus qu’une reconnaissance, lui redonne la légitimité professionnelle que son parcours migratoire lui avait volée.
• Le moment où Bella, entrepreneure dans la tech à Berlin, remporte le Newcomer Startup Award pour son application de protection des enfants en ligne. Ce moment clé confirme une conviction forte : pour être vraiment inclusive, la tech doit intégrer les voix et les idées de celles qu’on n’entend jamais.
• Le moment où Sumaia, créatrice qui a dû fuir Kaboul, accompagnée par SINGA Strasbourg, franchit le pas et expose ses bijoux lors d’un marché de créateurs. Face à l’accueil du public, elle prend conscience que son savoir-faire a toute sa place ici.

Plus qu’une campagne, un engagement quotidien

Avec cette campagne, SINGA ne se contente pas de raconter des histoires vraies. Nous voulons faire entendre ces voix. Mettre en lumière ces instants de bascule où une femme cesse d’être perçue comme une “exilée” pour redevenir pleinement elle-même : une créatrice, une porteuse de projet, une citoyenne à part entière. 

Ces moments sont au cœur de notre mission. Et pour qu’ils existent, il faut créer les conditions favorables :

• Des espaces de parole entre femmes, où la sororité devient une ressource, un soutien et un levier de reconstruction personnelle et professionnelle.
• Des solutions concrètes pour concilier parentalité et entrepreneuriat, afin que les mères nouvelles arrivantes puissent développer leurs projets sans renoncer à leur rôle de parent.
• Des scènes ouvertes pour que leurs voix enrichissent notre mémoire collective et transforment les représentations.

Ces actions portent leurs fruits. Aujourd’hui :

• 74% des femmes accompagnées par SINGA estiment que leur situation socio-professionnelle s’est améliorée.
• 67% disent avoir retrouvé confiance en elles.
•  73% se sentent plus utiles à la société.

Et vous, quel sera le moment où vous rejoindrez le mouvement ?